Un dialogue stratégique exhorte la Commission européenne à réviser la législation sur le bien-être animal d'ici 2026

Un dialogue stratégique exhorte la Commission européenne à réviser la législation sur le bien-être animal d'ici 2026

Alors que le processus de 8 mois de la Dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture de l’UE atteint sa conclusion, il est agréable de voir consensus de toutes les parties prenantes sur la nécessité urgente d'une révision de la législation européenne sur le bien-être animal d'ici 2026 et d'une élimination progressive des systèmes de cagesconformément aux preuves scientifiques qui ont constamment mis en évidence les répercussions de l’agriculture industrielle sur le bien-être des animaux, les limites planétaires et la durabilité des systèmes agroalimentaires.

L'Eurogroupe pour les animaux, participant au dialogue stratégique, salue la rapport finalsoulignant ses importantes contributions en matière de politiques sur le bien-être animal, le commerce, « l’argent public pour le bien public », l’étiquetage et la nécessité de donner aux consommateurs les moyens de faire des choix alimentaires durables et respectueux du bien-être animal.

Le rapport reconnaît à juste titre qu’une transition vers des systèmes agroalimentaires durables doit donner la priorité à des normes élevées de bien-être animal, qui devraient être soutenues par des fonds publics.notamment grâce à une politique agricole commune (PAC) réformée et au Fonds pour une transition juste nouvellement créé. Ces nouveaux dispositifs financiers devraient aider les agriculteurs à adopter des normes de bien-être plus élevées, notamment l'élevage sans cage.

Il est donc crucial, pour toutes les parties prenantes concernées, que la législation actualisée sur le bien-être animal soit publiée sans plus tarder, permettant ainsi d’investir dans des solutions à l’épreuve du temps.

L'Eurogroupe pour les animaux salue également l'appel du rapport à une action du côté de la demande politiques garantissant que une alimentation durable et saine est largement disponible, accessible, abordable et attrayante pour les consommateurs européens tout en rééquilibrant l’apport en protéines animales et végétales et en s’orientant davantage vers ces dernières. Des réductions de la TVA, un plan d’action pour soutenir le développement du secteur alimentaire d’origine végétale et une meilleure alimentation dans les cantines publiques catalyseraient un changement dans les habitudes alimentaires, car la dépendance excessive aux produits animaux continue de menacer l’ensemble du système alimentaire.

Les consommateurs devraient avoir accès à des informations sur leurs choix alimentaires, par le biais un système d'étiquetage complet et à plusieurs niveaux sur le bien-être animal à l'échelle de l'UEy compris tous les produits carnés et laitiers originaires et/ou transformés dans l’UE, recommande le rapport.

Il est également encourageant de noter une recommandation pour des voies réglementaires plus rapides pour les produits et procédés innovants axé sur la durabilité – ceci devrait permettre l’approbation sans entrave de protéines alternatives innovantesun élément important du puzzle permettant d’élever moins d’animaux selon des normes de bien-être plus élevées.

Le rapport appelle explicitement à l’adoption de «exigences d'importation dans le droit de l’UE, conformément aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), notamment pour favoriser le bien-être des animaux ». Cela garantira que La consommation de l’UE n’alimente pas des pratiques contraires à l’éthique et nuisibles à l’environnement ailleurs dans le mondeLe rapport suggère également que la Commission réévalue les sections relatives à l’accès au marché dans les accords commerciaux, afin de répondre aux « défis actuels découlant de normes divergentes », notamment en matière de bien-être animal.

Le dialogue stratégique a été lancé par la Commission européenne (CE) en janvier, réunissant des associations d'agriculteurs, des organisations représentant les intérêts des consommateurs, des universitaires, des détaillants et des ONG. Ses conclusions devraient éclairer la CE sur sa vision de l'agriculture et de l'alimentation, qui devrait être présentée dans les 100 premiers jours du nouveau mandat.

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