Progrès limités : révision des annexes III et IV de la directive 2010/63/UE limitée à quelques espèces
En octobre 2023, le comité scientifique des risques sanitaires, environnementaux et émergents (SCHEER) a émis un avis en faveur d’une révision des annexes III et IV de la directive 2010/63/UE, avec la contribution de l’Eurogroupe pour les animaux en réponse à un appeler pour obtenir des renseignements. Compte tenu de cet avis, la Commission a lancé une consultation publique pour réviser les annexes I et III à VIII pour s’assurer qu’ils reflètent l’état du progrès technique et scientifique.
Nous saluons particulièrement les dispositions nouvellement introduites concernant les normes appropriées d’hébergement et de soins pour les céphalopodes, le poisson zèbre et les passereaux, ainsi que les méthodes appropriées de mise à mort des céphalopodes. Nous saluons également l’interdiction d’utiliser des gaz inertes pour tuer les rongeurs, une position que nous défendons depuis plusieurs années. Cependant, la révision n’a pas permis de saisir l’opportunité de modifier les dispositions de ces deux annexes pour d’autres espèces, malgré nos appels répétés à une mise à jour à la lumière des récents progrès techniques et scientifiques.
Dans notre réponse, nous avons commenté les dispositions nouvellement introduites, tout en soulignant également la nécessité de mettre à jour d’autres aspects des annexes III et IV. En bref, nous avons recommandé ce qui suit :
Pour la révision de l’annexe III de la directive 2010/63/UE relative au soin et à l’hébergement des animaux utilisés à des fins scientifiques :
- Les paramètres de qualité de l’eau spécifiques à chaque stade de développement pour les espèces de poissons couramment utilisées (autres que le poisson zèbre) devraient être inclus.
- La hauteur minimale de la cage pour les rats doit être augmentée à 30 cm.
- Les lapins qui allaitent doivent disposer d’un nichoir avec une entrée qu’ils peuvent fermer pour s’isoler de leurs petits afin de minimiser le stress et les comportements agressifs.
- Les chiens doivent toujours avoir accès à un parcours extérieur, à moins qu’il n’existe une justification scientifique ou vétérinaire pour ne pas le faire.
- La durée minimale après la naissance pendant laquelle les macaques sont autorisés à être séparés de leur mère devrait être révisée et fixée à au moins 10 à 14 mois.
Pour la révision de l’annexe IV de la directive 2010/63/UE relative aux méthodes de mise à mort des animaux utilisés à des fins scientifiques :
- Confirmation du décès par rigidité cadavérique n’est pas approprié et doit être supprimé.
- Les méthodes de mise à mort du poisson zèbre à des stades < 16 jours après la fécondation doivent être étudiées. Basé sur la littératurenous recommandons que l’utilisation d’un mélange de chlorhydrate de lidocaïne, de bicarbonate de sodium et d’éthanol soit incluse comme méthode de destruction appropriée.
- Les oiseaux peuvent ressentir une détresse et des souffrances graves lorsqu’ils sont tués par le CO2 et par décapitation. Ces méthodes devraient donc être supprimées.
- Le recours à un coup de percussion sur la tête pour étourdir le poisson peut causer des souffrances inutiles. Cette méthode devrait donc être supprimée.
- Les rongeurs tués par décapitation peuvent ressentir une douleur consciente avant le début de l’insensibilité. En conséquence, cette méthode devrait être supprimée.
Lisez nos recommandations complètes ici.