Nouveaux avis scientifiques de l'EFSA : premier aperçu de la base scientifique pour l'amélioration du bien-être des vaches laitières, des canards, des oies et des cailles

Nouveaux avis scientifiques de l’EFSA : premier aperçu de la base scientifique pour l’amélioration du bien-être des vaches laitières, des canards, des oies et des cailles

Les nouveaux avis scientifiques de l’EFSA (Autorité européenne de sécurité des aliments) sur vaches laitières et canards, oies et cailles formeront la base des dispositions spécifiques aux espèces dans la prochaine législation révisée de l’UE sur le bien-être des animaux, offrant une protection indispensable à ces espèces négligées.

Bien-être des canards, oies et cailles à la ferme

Les meilleures pratiques pour l’élevage de ces espèces ne sont pas encore largement diffusées et une compréhension commune des normes élevées de bien-être fait défaut, d’où l’importance de décrire les pratiques actuelles, les données scientifiques disponibles et de formuler des recommandations pour améliorer les résultats en matière de bien-être animal. L’avis est composé de 3 parties : (1) description des systèmes d’élevage actuellement utilisés dans l’UE, (2) analyse des principales conséquences sur le bien-être animal (restriction des mouvements, blessures, stress de groupe et incapacité à adopter un comportement de confort lié à ces systèmes d’élevage systèmes) et (3) des recommandations pour prévenir les conséquences négatives sur le bien-être énumérées au point (2).

L’EFSA est claire sur la nécessité de s’éloigner des cages pour toutes les espèces d’élevage, y compris les systèmes individuels et de groupe. Le mandat ne couvrait pas le gavage pour le foie gras, mais l’EFSA a tout de même souligné que tous les systèmes d’élevage utilisés dans la production de foie gras devraient être évités en raison de leur grave impact sur le bien-être animal. L’espace alloué doit être augmenté et il doit y avoir des possibilités de baignade dans l’eau, un besoin que tous les oiseaux aquatiques ont fortement exprimé. L’accès extérieur est fortement conseillé et si ce n’est pas possible, les oiseaux doivent avoir au moins une véranda couverte. Une série de mesures d’enrichissement supplémentaires sont également recommandées, y compris suffisamment de matériel de nidification pour construire des nids et des perchoirs, le cas échéant, en fonction des besoins de l’espèce.

L’EFSA reconnaît qu’il existe encore un important manque de connaissances dans la littérature scientifique disponible pour ces espèces. Nous regrettons qu’une recommandation claire sur la nécessité d’avoir accès aux espaces extérieurs ne soit pas présente dans l’avis, cependant, nous considérons toujours le document comme une évolution positive dans le cheminement vers une meilleure protection des canards, des oies et des cailles – des espèces qui ont jusqu’à présent reçu une attention insuffisante. Nous attendons avec impatience une législation progressiste qui tienne compte des besoins des canards, des oies et des cailles et accorde la priorité à leur bien-être.

Lire l’avis scientifique de l’EFSA sur « le bien-être des canards, des oies et des cailles à la ferme ».

Bien-être des vaches laitières

Cet avis scientifique est composé de 3 parties : (1) cartographie et évaluation des systèmes de logement des exploitations laitières dans l’UE, (2) analyse des principales conséquences sur le bien-être animal (boiterie, mammite, restriction des mouvements, comportements de repos et de confort et maladies métaboliques ) et (3) l’évaluation d’indicateurs possibles pour identifier les exploitations potentiellement à risque en termes de niveau de bien-être animal.

À travers l’avis, les graves conséquences sur le bien-être animal des systèmes attachés sont exposées. De la restriction des déplacements à la restriction des performances de confort et des comportements sociaux, ce type d’habitat est jugé inadapté et la nécessité d’y mettre fin est affirmée.

L’accès aux pâturages est présenté comme ayant un impact positif sur le mouvement et l’expression des comportements naturels ainsi que sur l’amélioration de la santé des sabots. Néanmoins, le rapport montre que ces systèmes ont considérablement diminué en nombre dans l’UE au cours des dernières années. Nous regrettons qu’il n’y ait pas de déclaration claire dans le rapport soulignant que les systèmes basés sur les pâturages sont les meilleurs pour le bien-être animal (lorsque l’on compare des systèmes bien gérés).

Nous nous félicitons également de la recommandation de 9 m2 ou plus par vache dans les systèmes intérieurs, et de la nécessité d’évaluer et d’utiliser des indicateurs basés sur les animaux pour détecter les exploitations à risque potentiel en termes de bien-être animal.

Il est temps que la Commission européenne prenne position pour les vaches laitières et leur offre une bonne qualité de vie, à travers la révision de la législation sur le bien-être animal.

Lire l’avis scientifique de l’EFSA sur le « bien-être des vaches laitières ».

A lire également