Bien-être animal inclus dans la mise à jour des lignes directrices de l’OCDE
Bien que le bien-être des animaux n’ait pas toujours été considéré comme un problème de conduite responsable des entreprises (RBC), les nouveaux ajouts indiquent clairement que le respect du bien-être des animaux fait partie de la diligence raisonnable et est nécessaire pour assurer la RBC. Le texte permet à la société civile de déposer des plaintes via les mécanismes des points de contact nationaux (PCN) et de s’engager directement avec les entreprises concernant leur incapacité à assurer, grâce à une diligence raisonnable, un bon bien-être animal pour les animaux de leurs chaînes de valeur. Il s’agit d’une amélioration significative par rapport aux lignes directrices précédentes et nous sommes reconnaissants à la société civile d’avoir eu l’opportunité d’apporter sa contribution lors de la phase de consultation publique.
Néanmoins, le langage sur le bien-être animal laisse une marge d’amélioration. Premièrement, les orientations pour s’aligner sur les normes WOAH sont décevantes, étant donné que celles-ci sont souvent beaucoup moins ambitieuses que les normes sociales de l’UE. De plus, en insistant sur la nécessité de se conformer aux lois et réglementations existantes, les orientations négligent la nécessité de minimiser de manière proactive les dommages potentiels. De plus, il n’y a rien sur la nécessité de rechercher une bonne qualité de vie pour les animaux, ni de réduire le temps de transport des animaux vivants. L’OCDE est donc instamment priée de publier des orientations améliorées pour aller de l’avant.
Cette mise à jour est également très appréciée car elle coïncide avec la préparation d’une législation sur le devoir de diligence obligatoire dans l’UE, qui s’inspire en partie des lignes directrices de l’OCDE. La législation de l’UE cherchera à intégrer la durabilité dans les chaînes de valeur mondiales en garantissant que les entreprises de l’UE identifient, préviennent ou réparent les impacts négatifs sur l’environnement et/ou les droits de l’homme. Cependant, la proposition législative ne fait aucune référence au bien-être animal pour le moment. L’Eurogroupe pour les animaux demande donc au Conseil et au Parlement européen de remédier à cette omission à la suite de cette mise à jour et d’inclure un langage solide et explicite sur le bien-être animal lors de la phase de trilogue.