Les agneaux transportés d'Europe de l'Est vers l'Italie font face à des voyages exténuants cet hiver

Les agneaux transportés d’Europe de l’Est vers l’Italie font face à des voyages exténuants cet hiver

Des militants d’Essere Animali ont également trouvé :

  • Surpeuplement: les densités étaient trop élevées, il est impossible pour tous les animaux d’atteindre les abreuvoirs positionnés d’un seul côté, avec le risque qu’ils se marchent dessus au cas où quelqu’un voudrait s’asseoir pour se reposer ;
  • Lacunes dangereuses : les agneaux se coincent dans les interstices créés entre le sol et le mur ou les cloisons intérieures et les étagères ;
  • Systèmes de boissons inadéquats : ils se sont avérés inactifs pendant le transport, activés uniquement pendant les pauses de voyage, et certains n’étaient de toute façon pas fonctionnels. De plus, même fonctionnels, ils ne convenaient pas aux agneaux car du fait de leur jeune âge ils ne peuvent pas les utiliser.

Le système d’abreuvement insuffisant et inadapté est un parfait exemple des lacunes réglementaires actuelles qui, combinées aux fortes densités de transport, provoquent la souffrance et la soif des agneaux, les exposant à de graves risques de déshydratation.

Ce sont des conditions également dénoncées par Essere Animali à Pâques 2022 et pour lesquelles l’organisation avait réussi à obtenir des sanctions prononcées en vertu du décret législatif n° 151 du 25 juillet 2007, qui prévoit des sanctions en cas de violation des dispositions du règlement européen 1/2005 sur la protection des animaux pendant le transport et les opérations connexes.

En 2021, seuls 3% des camions transportant des agneaux en provenance de Roumanie ont été contrôlés. Le même sort a également été réservé au million de bovins transportés de France et aux plus de 800 000 porcs arrivés du Danemark, avec 4,6 % des envois contrôlés. Sur plus de 66 000 envois d’animaux vivants arrivés en Italie, seules 152 sanctions ont été imposées.

Les activités de contrôle d’Essere Animali visent également à documenter les conditions de transport qui, tout en respectant la réglementation en vigueur, présentent des aspects critiques pour le bien-être animal et soulignent la nécessité de mettre en œuvre des lois européennes qui protègent mieux les animaux pendant la phase délicate du transport, qui provoque souvent stress et souffrance supplémentaires des animaux.

La Commission européenne est actuellement engagée dans une révision complète des lois sur l’élevage, le transport et l’abattage des animaux, dans le but de les aligner sur les dernières données scientifiques disponibles, d’élargir leur champ d’application et d’assurer un niveau plus élevé de bien-être animal. La nouvelle proposition législative est attendue pour 2023, et les États membres peuvent jouer un rôle important en soutenant une proposition ambitieuse pour la protection des animaux d’élevage.

A lire également