Le Parlement européen soutient la production alimentaire à base de plantes mais ne tient pas compte de la nécessité cruciale de réduire le nombre d'animaux

Le Parlement européen soutient la production alimentaire à base de plantes mais ne tient pas compte de la nécessité cruciale de réduire le nombre d’animaux

L’Eurogroupe pour les Animaux regrette que le Parlement ait rejeté la amendement déposé par un grand nombre de députés de différents groupes politiques, appelant le Parlement à reconnaître la nécessité de réduire la production et la consommation de protéines d’origine animale issues de l’agriculture intensive dans le rapport sur le Stratégie européenne sur les protéines.

Environ les deux tiers des terres agricoles de l’UE sont utilisées pour la production animale, et une grande partie est consacrée à la production d’aliments pour les animaux d’élevage intensif. De plus, les élevages européens ont intensifié au cours de la dernière décennie.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a déclenché un débat sur la sécurité alimentaire de l’UE, la Commission européenne révisant ses rapport sur le développement des protéines végétales améliorer la sécurité alimentaire de l’UE, en réduisant la dépendance à l’égard des importations d’aliments pour animaux et en réduisant les impacts environnementaux et climatiques. La plus grande menace pour la sécurité alimentaire à long terme en Europe est la surconsommation de protéines animales, qui dépasse les directives alimentaires nationales, les limites planétaires et a un impact négatif sur le bien-être animal. La science est claire que pour garantir la sécurité alimentaire à long terme, nous devons produire plus de nourriture pour les populations et moins de nourriture pour les animaux sur les terres arables.

Nous saluons la prise en compte par le Parlement du bien-être animal lorsqu’il s’agit de l’élevage d’insectes destinés à l’alimentation humaine et animale, mais nous sommes préoccupés par le fait que l’élevage d’insectes est principalement une industrie de l’alimentation animale dont les références en matière de durabilité sont discutables et qui risque de soutenir un élevage intensif. Nous sommes également préoccupés par l’opinion positive concernant les additifs alimentaires réduisant le méthane, qui sont peu étudiés et risquent de conduire à un mauvais bien-être animal.

L’Eurogroup for Animals encourage la Commission européenne à se concentrer sur la production de protéines végétales destinées à l’alimentation humaine et non animale, lors de l’examen de son rapport sur le développement des protéines végétales, et à reconnaître la nécessité de réduire le nombre d’animaux dans l’agriculture intensive. Cela soutiendrait une véritable sécurité alimentaire à long terme et renforcerait la capacité de l’Europe à produire suffisamment de nourriture pour tout le monde.

A lire également