Nouvel avis scientifique de l’EFSA sur la protection des chats et des chiens dans les établissements d’élevage commerciaux
Le nouvel avis »Assistance scientifique et technique sur les aspects de bien-être liés à l’hébergement et à la santé des chats et des chiens dans les établissements d’élevage commerciaux» se concentre sur trois aspects ; le logement, la santé et les interventions chirurgicales douloureuses. L’EFSA est parvenue aux conclusions suivantes :
Logement
Il est prouvé que les chats et les chiens utilisés pour la reproduction devraient ne pas être conservé en permanence dans des boîtes, des caisses ou des cages (qu’il soit à plusieurs étages ou non). Un tel confinement compromet leur bien-être, entraînant des comportements anormaux et de la détresse.
Selon l’EFSA, des preuves supplémentaires sont nécessaires pour étayer le fait que les chiens reproducteurs ont besoin d’un espace extérieur pour faire de l’exercice et socialiser au quotidien. Il est au moins reconnu que ces besoins doivent être satisfaits régulièrement, et de préférence quotidiennement.
L’EFSA a conclu que l’idéal température du boîtier pour la majorité des chats adultes, la température est de 15 à 26°C. Une température de logement idéale chez les chiens reproducteurs adultes n’a pas pu être assurée en raison de la diversité des races et des types de chiens. Il existe peu ou pas de recherches permettant de conclure sur les températures idéales d’hébergement pour les jeunes chatons, les chiennes gestantes ou les chiots.
Bien que le rôle de la lumière Dans la régulation des paramètres physiologiques, comportementaux et hormonaux, l’EFSA estime qu’il n’existe pas suffisamment de preuves scientifiques pour étayer l’idée selon laquelle l’accès à la lumière du jour a un impact sur le bien-être des chiens et des chats reproducteurs.
Santé
Un accent particulier a été mis sur les questions de bien-être associées à la reproduction, ainsi que sur la fréquence de reproduction.
L’EFSA a conclu qu’aucune reproduction ne devrait avoir lieu avant la maturité squelettique, même si la puberté peut survenir en premier. Sur la fréquence des gestations, il convient d’évaluer le score d’état corporel et l’état de santé général pour éviter l’épuisement et, pour les reines de plus de 6 ans et les chiennes de plus de 8 ans, un contrôle par un vétérinaire est recommandé.
Il n’existe pas d’approche universelle du âge minimum pour la reproduction pour les chiennes et les reines, ou au temps minimum entre les mises bas. Dans le cas des chiens, la taille est considérée comme un facteur important : pour les petites races, un âge de 18 mois est considéré comme adulte, tandis que pour les races plus grandes, un contrôle préalable est nécessaire.
Interventions chirurgicales douloureuses
soi-disant chirurgies esthétiques comme le dégriffage pour éviter les griffes chez le chat (un comportement tout à fait naturel et nécessaire), la coupe de la queue chez le chien, la coupe des oreilles et l’écorçage ne doivent jamais être effectués sauf si cela est nécessaire pour la santé de l’animal.
L’Eurogroupe pour les animaux salue la conclusion de l’EFSA sur l’atteinte évidente au bien-être des chiens et des chats lors d’interventions chirurgicales douloureuses, ainsi que sur les dommages irréversibles causés par le fait de vivre en permanence dans des box, des cages et des cages. Il est néanmoins regrettable que le manque de preuves scientifiques en faveur de ce que l’on pourrait appeler des approches fondées sur le bon sens puisse freiner l’amélioration de conditions de vie inadéquates.