Près de trois semaines de souffrance pour les taureaux coincés dans des camions à la frontière marocaine

Près de trois semaines de souffrance pour les taureaux coincés dans des camions à la frontière marocaine

Les taureaux étaient confinés dans des conditions extrêmement insalubres, qui ne faisaient qu’empirer avec le temps. Forcés de se tenir debout jusqu’aux chevilles dans leurs propres excréments, beaucoup d’entre eux ont développé des problèmes respiratoires et des yeux enflammés. Il a été rapporté qu’un taureau est mort à bord, son cadavre étant laissé en décomposition à l’intérieur du navire où il a été piétiné par les autres animaux.

La racine de ces souffrances était d’ordre bureaucratique, les taureaux ayant apparemment été retenus en raison des droits d’importation et des tarifs douaniers élevés. Leur dédouanement serait conditionné à l’adoption de nouvelles réglementations douanières. Entre-temps, aucune attention n’a été accordée à leur bien-être, les autorités marocaines semblant indifférentes à leur état qui se dégrade rapidement et peu motivées à agir dans le meilleur intérêt de ces êtres sensibles (par exemple, en les déchargeant et en les mettant en quarantaine à leur destination ou en dans une autre écurie).

Routes commerciales ne devrait pas être diverti avec des pays tierscar il est extrêmement difficile d’influencer la manière dont les animaux transportés sont traités une fois qu’ils quittent les frontières de l’UE.

Cet incident souligne en outre la nécessité d’une révision approfondie du règlement sur les transports, car il rappelle que les animaux transportés sont très vulnérables. Des mesures doivent être prises rapidement pour garantir qu’ils subissent le moins de stress possible juste avant, pendant et après leur voyage. Avec une récente fuite de données montrant que l’ampleur des souffrances dans l’industrie du transport d’animaux vivants est bien plus vaste que ne le reconnaissent les documents officiels, la Commission européenne ne doit pas tarder à mettre en œuvre ces changements cruciaux dans ce secteur.

Cette semaine, l’Eurogroupe pour les Animaux, en collaboration avec quatre autres organisations de protection des animaux, a envoyé une lettre commune aux organisations vétérinaires soulignant le mauvais bien-être vécu par les animaux lors de ces longs voyages, ainsi que le risque d’abattage inhumain à l’arrivée.

Les vétérinaires sont chargés d’inspecter la santé des animaux destinés à l’exportation, mais se trouvent souvent dans une position difficile car ils ont une obligation contractuelle envers leur employeur, ce qui peut entrer en conflit avec leur obligation éthique de sauvegarder le bien-être des animaux. La lettre appelle la communauté vétérinaire à user de son influence pour interdire l’exportation d’animaux vivants vers des pays tiers.

A lire également