Mauvaise nouvelle : les États membres proposent de dégrader le statut de protection du loup, contre la science et l'opinion publique
En décembre 2023, la CE a publié une proposition visant à abaisser la protection stricte des loups au niveau international, une démarche qui a été considéré comme largement politiqueMaintenant que les États membres ont voté en faveur d’un déclassement, la proposition doit être approuvée formellement au niveau ministériel, à temps pour que la demande soit présentée et mise au vote lors de la prochaine réunion du Comité permanent de la Convention de Berne en décembre. Si elle est adoptée, cette mesure pourrait être transposée dans l’UE sous la forme de la directive « Habitats », donnant aux États membres la possibilité d’autoriser l’abattage inutile de ces animaux majestueux.
Au cours de la dernière décennie, l'UE a investi des ressources importantes pour le rétablissement des populations de loups, ce qui a entraîné une augmentation de 25 % de la population. les populations n’ont pas encore atteint un état de conservation favorable et la proposition de réduire leur protection compromet gravement les efforts de conservation.
Des centaines d’organisations de la société civile ont exhorté l’UE renforcer la protection des loups, et non la réduire, comme les loups sont des prédateurs vitaux pour la stabilité de l'écosystème, et dans le contexte actuel de crise mondiale de la biodiversité, leur rôle ne peut être compromis. La protection des loups est également soutenue par le grand public. 68% des habitants des zones rurales déclarent que le loup doit rester strictement protégéPlus de 300 000 citoyens ont aussi appelé pour que les loups restent strictement protégés.
L’UE a financé des projets innovants dans toute l’Europe qui ont prouvé que la coexistence est possible et les attaques sur le bétail peuvent être considérablement réduites grâce à des mesures préventives. La CE a admis, dans sa analyse approfondieque l'abattage n'est pas une solution pour protéger les animaux d'élevage Il est donc alarmant de constater que l’UE, au lieu de promouvoir et de soutenir davantage ces efforts, a choisi de dégrader le statut de protection, donnant lieu à des souffrances inutiles.