L'Italie propose l'interdiction de la viande cultivée

L’Italie propose l’interdiction de la viande cultivée

Selon une enquête commandée par le Good Food Institute Europe, les Italiens sont parmi les citoyens les plus réceptifs d’Europe, avec 55% des répondants intéressés par la dégustation, un pourcentage qui atteint 72% dans le segment le plus jeune de la population. La principale raison de ce choix est précisément la intérêt à réduire l’impact environnemental de l’alimentation. En effet, la viande cultivée offre la possibilité de consommer un aliment similaire à la viande actuellement sur le marché, produite selon un procédé plus durable et moins polluant que l’élevage intensif actuel. Surtout, ce serait sauver la vie de millions d’animaux. Une étude également publiée sur le site Internet de la Commission européenne souligne que si toute la viande produite dans l’UE était remplacée par de la viande cultivée, les émissions de gaz à effet de serre et la consommation de terres et d’eau diminueraient de 98,8 %, 99,7 % et 94 % respectivement.

Art. 2 du projet de loi fait référence au principe de précaution du règlement UE 178/2002, qui, afin de protéger la santé humaine, permet ‘mesures provisoires de gestion des risques » – comme l’arrêt de la commercialisation – en cas d’incertitude scientifique réelle quant à la possibilité d’effets nocifs résultant de l’utilisation de certains produits. Cependant, la littérature scientifique actuelle ne laisse aucun doute sur le fait que la viande cultivée est sans danger pour les consommateurs, car elle repose sur le mécanisme bien connu et établi de longue date de la réplication cellulaire. De plus, il ne peut être mis sur le marché qu’après autorisation des autorités européennes, ce qui nécessite une évaluation minutieuse des risques potentiels.

D’un point de vue sanitaire, la culture présente des avantages considérables, car elle permettrait l’utilisation de peu ou pas d’antibiotiques, malgré les informations déformées que nous entendons ces jours-ci. Cela serait important non seulement pour la santé du consommateur, mais surtout pour réduire la grave problème de résistance aux antibiotiques. De plus, l’environnement stérile dans lequel il est produit réduit la possibilité d’exposition aux agents pathogènes, ce qui est aujourd’hui inévitable avec la viande issue de l’élevage et de l’abattage d’animaux.

La viande cultivée n’arrivera pas sur nos tables du jour au lendemain et les citoyens ne courront aucun risque, car elle doit passer par des processus de validation stricts. Pour l’instant, c’est déjà commercialisé à Singapour et entrera bientôt sur le marché américainoù la Food and Drug Administration a récemment rendu son avis positif.

En Europe, en revanche, l’avis scientifique est examiné par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), basée à Parme, et une décision sera prise plus tard dans l’UE, qui a décidé de soutenir le secteur avec un Subvention de 25 millions d’euros dans le cadre de l’initiative Horizon Europe.

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