La conférence célèbre la première année du Plan d'action révisé contre le trafic d'espèces sauvages

La conférence célèbre la première année du Plan d’action révisé contre le trafic d’espèces sauvages

Le trafic d’espèces sauvages est l’une des plus grandes activités criminelles internationales. Elle contribue de manière significative à la perte de biodiversité, augmente le risque de maladies zoonotiques et a des impacts socio-économiques négatifs, en particulier dans les pays d’origine des animaux et des produits issus de la faune sauvage.

L’UE est une plaque tournante du trafic d’espèces sauvages et a donc un rôle crucial à jouer. Le Plan d’action révisé de l’UE contre le trafic d’espèces sauvages, publié en 2022, apporte des améliorations par rapport au plan d’action précédent et prévoit des actions ambitieuses pour résoudre ce problème. Notre conférence, marquant la première année de la publication du Plan d’action révisé, a été ouverte par un message vidéo de Virginijus Sinkevičius, commissaire européen chargé de l’environnement, des océans et de la pêche, qui a souligné le rôle du trafic illégal dans la perte de biodiversité et dans les atteintes à la paix et à la paix. sécurité, suivi d’un message de César Luena, député européen (Socialistes et Démocrates), qui a souligné que le succès du Plan d’action dépend de sa mise en œuvre déterminée par tous les acteurs.

Le premier panel a discuté du soin apporté aux animaux vivants confisqués. Les représentants des centres de secours de toute l’Europe ont souligné les difficultés auxquelles ils sont confrontés pour accueillir les animaux saisis et ont appelé à des capacités et des ressources accrues pour offrir des soins appropriés. Maria Pita Fernández, du ministère espagnol de la Transition écologique et des défis démographiques, a détaillé les actions entreprises par le pays à cet égard, notamment pour faciliter le partage d’informations et la coordination. IFAW a présenté un nouveau programme d’apprentissage en ligne destiné aux autorités chargées de l’application des lois sur le traitement des animaux vivants confisqués. Le panel a souligné les défis liés à la mise en place de conditions adéquates pour un large éventail d’espèces et a appelé à un financement dédié aux centres de secours dans les plans d’action nationaux sans entraver les activités visant à s’attaquer aux causes profondes du trafic d’espèces sauvages.

Les participants ont ensuite entendu les expériences des États membres concernant la mise en œuvre du plan d’action de l’UE et les solutions innovantes au niveau national. Des représentants de l’Espagne et de la Tchéquie ont présenté leurs plans pour lutter contre le trafic illégal d’espèces sauvages, tandis que la Lituanie, les Pays-Bas, Chypre et la Belgique ont détaillé leur expérience dans la mise en œuvre de mesures innovantes telles que la liste positive d’animaux de compagnie autorisés, soulignant l’importance de telles listes pour protéger le bien-être des animaux, la santé publique et la biodiversité. Ceci est pertinent dans le contexte de A venir étude de la Commission européenne sur la valeur ajoutée et la faisabilité d’une liste positive européenne pour les animaux de compagnie. Les intervenants ont souligné la valeur ajoutée d’une liste positive de l’UE pour mieux réglementer le commerce intra-UE et la nécessité de conserver des listes nationales qui seraient plus strictes que la liste de l’UE.

Le troisième panel s’est concentré sur les défis liés à l’application des lois et était composé des autorités répressives françaises et espagnoles, du représentant de la plateforme en ligne allemande. DeineTierwelt, IFAW et la Commission européenne. Les panélistes ont discuté de l’état des lieux et des possibilités d’appliquer correctement la législation en place pour lutter contre le trafic d’espèces sauvages. Ils ont souligné la nécessité de règles ambitieuses et harmonisées pour réglementer le commerce en ligne des espèces sauvages. La formation et la sensibilisation des agents chargés de l’application des lois à la criminalité environnementale, y compris la cybercriminalité, sont essentielles pour faire respecter ces règles. Les délits financiers étroitement liés aux activités criminelles liées aux espèces sauvages peuvent également faciliter les poursuites et doivent être soigneusement examinés par les autorités chargées de l’application des lois.

Le panel final a échangé sur les lacunes de la législation européenne actuelle qui permettent aux espèces capturées illégalement et introduites en contrebande dans leur pays d’origine d’entrer légalement sur le marché de l’UE. L’exemple de l’ombre macédonienne, un papillon protégé au niveau national et vendu en ligne dans toute l’UE, a été présenté. Les experts et les autorités chargées de l’application des lois ont décrit le problème tandis que les avocats et la société civile ont proposé des solutions, y compris une législation modèle pour l’UE, en vue de l’étude de faisabilité prochaine de la Commission sur cette question. Les intervenants ont souligné qu’une telle législation pourrait compléter une liste positive de l’UE et constituerait une opportunité importante pour l’UE de protéger la biodiversité dans le monde entier.

L’événement a été clôturé par le député européen Martin Hojsík (Renew) sur une note d’espoir, appelant à la mise en œuvre opportune et appropriée de ce plan d’action ambitieux, à une capacité accrue pour lutter sérieusement contre le commerce illégal d’espèces sauvages et à la nécessité de nouveaux outils législatifs au niveau de l’UE, y compris les mesures positives et la criminalisation du commerce illégal d’espèces sauvages dans l’UE.

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