Avis de l'EFSA sur le bien-être des veaux

Il est temps de créer un commissaire au bien-être animal et pourquoi il ne devrait pas être transféré à AGRI

À l’approche de l’annonce des nominations pour la nouvelle Commission européenne, nous tenons à souligner l’importance cruciale d’introduire un commissaire explicitement chargé du bien-être animal, en en faisant une priorité essentielle comme l’attendent les citoyens européens. Enquête Ipsos de juin 2024 a montré que 70 % des Européens souhaitent que cela se produise.

Nous pensons qu'il s'agit d'une mesure essentielle pour garantir des ressources adéquates, la transparence, la responsabilité et l'efficacité dans la manière dont l'UE gère le bien-être animal. Elle s'aligne sur la voix collective de près de 310 000 citoyens et plus de 200 députés européens au cours de la législature 2019-24, et déjà plus de 100 députés dans la nouvelle, et cela permettrait d'accorder une plus grande priorité au bien-être animal et de garantir une meilleure législation et une meilleure application.

Un commissaire chargé du bien-être animal serait parfaitement placé pour mener la révision promise de la législation obsolète de l’UE sur le bien-être animal.entre autres priorités importantes en matière de bien-être animal.

Nous tenons à souligner que dans tous les cas, la responsabilité principale du bien-être animal incombe ne devrait pas aller à la DG AGRI. Comme confirmé au niveau de l'UE depuis 1999 par le traité d'Amsterdam, et actuellement dans l'article 13 du traité de Lisbonne, Tous les animaux sont des êtres sensibles. Ils ne doivent jamais être traités comme de simples produits ou marchandises.

En outre, le champ d’application du bien-être animal va au-delà de celui des animaux d’élevage : au sein de l’UE, il existe un large éventail d’animaux nécessitant une protection, tels que les animaux sauvages, ceux utilisés à des fins scientifiques, les équidés et les animaux de compagnie.

Le transfert de la protection animale à la DG AGRI risquerait d’aggraver les difficultés indéfendables qui pèsent sur les progrès dans ce domaine politique, où les intérêts économiques risqueraient de prendre le pas sur les préoccupations liées au bien-être animal. Les conflits d’intérêts potentiels liés à ce transfert pourraient compromettre les progrès réalisés ces dernières années.

Comme le souligne l’approche One Health, la santé des animaux, de la planète et des personnes sont interconnectées, un point de vue confirmé par les résultats récents rapport du Dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture. Séparer la santé publique du bien-être animal pourrait conduire à une fragmentation et à des incohérences des politiques, ce qui devrait être évité.

Nous sommes convaincus que la Commission continuera à démontrer son leadership dans ce domaine en veillant à ce que le bien-être animal soit considéré comme une priorité et explicité au nom de la direction générale compétente.

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