Fin en vue pour les fermes de sang barbares d’Islande
Il est important de noter qu’en tant que membre de l’Association européenne de libre-échange (AELE), l’Islande doit se conformer aux règles de l’Espace économique européen (EEE), dont la plupart sont alignées sur celles de l’UE.
Suite aux conclusions d’un enquête dans les fermes de sang islandaises dirigées par Animal Welfare Foundation et Tierschutzbund Zürich (AWF|TSB), Eurogroup for Animals, ainsi que 16 organisations de protection des animaux, ont décidé de déposer une plainte officielle avec l’Autorité de surveillance AELE (ASE), faisant valoir que L’Islande n’a pas correctement appliqué sa législation relative à la protection des animaux utilisés à des fins scientifiquesqui découle de la directive de l’UE sur le même sujet.
Dans les fermes de sang islandaises, le sang des juments est prélevé pour extraire une hormone appelée gonadotrophine chorionique équine (eCG), ou gonadotrophine sérique de jument gravide (PMSG), qui est utilisé dans l’élevage industriel pour augmenter les performances de reproduction des animaux d’élevage. Les chevaux semi-sauvages sont soumis à des violences, risquent de nombreuses blessures et des traumatismes à répétition. La quantité de sang prélevée – cinq litres par semaine – dépasse toutes les directives internationales existantes sur le sujet. Un plus récent enquête par AWF|TSB a démontré que rien n’a changé depuis 2019.
L’argument avancé dans la plainte était que la collecte de sang pour la production d’eCG ne devrait pas être approuvée par les autorités islandaises car elle ne respecte pas les 3 R principe (remplacement, réduction et raffinement) sur lequel se fonde la directive européenne pertinente, et donc la loi islandaise sur la protection des animaux utilisés à des fins scientifiques.
En effet, selon ce principe, l’expérimentation animale doit, dans la mesure du possible, être remplacée par des méthodes alternatives n’impliquant pas d’animaux vivants. Dans le cas du PMSG, ces alternatives existent : les producteurs peuvent s’appuyer sur un certain nombre de méthodes sans hormones, de médicaments de synthèse autorisés, ainsi que sur des techniques de gestion raisonnées. La décision ouvre la voie à une nouvelle contestation de cette pratique cruelle dans l’UE, où la directive européenne pertinente n’est pas correctement appliquée par tous les États membres.