Les ONG de protection des animaux dénoncent les mauvais traitements infligés au taureau : une société de transport condamnée à une amende
Les ONG de protection des animaux demandent l’interdiction des exportations d’animaux vivants et des sanctions plus sévères pour les contrevenants
Le cas de Ferdinand n’est qu’un parmi tant d’autres et met en évidence l’échec systématique du bien-être animal pendant le transport. L’organisateur n’a pas correctement coordonné l’arrivée des camions et les vétérinaires n’ont eu aucune chance de contrôler correctement le processus. Quelques mois après l’incident, le navire (ABEER K, anciennement ETAB) a été détenu à Raša, en Croatie, en raison de graves déficiences. Certains d’entre eux peuvent affecter le bien-être des animaux à bord, tels que les conditions de l’eau, les conditions structurelles et la sécurité incendie.
L’importance du bien-être animal dans le transport du bétail a été une nouvelle fois soulignée récemment dans un rapport d’audit sur l’industrie du transport du bétail en Espagne. L’audit a révélé que de nombreux transporteurs maritimes suivent des plans d’urgence génériques qui sont peu susceptibles de protéger le bien-être des animaux en cas d’urgence. De plus, le nombre de personnel officiel est insuffisant pendant le chargement et les retards de chargement peuvent créer des risques pour le bien-être des animaux, car ils manquent d’installations appropriées pour se reposer, nourrir et abreuver les animaux. La nouvelle législation ne pourra pas résoudre le caractère défectueux des transports vivants.
« La souffrance du taureau était évidente, mais même pas mentionnée dans le dossier du verdict administratif. La procédure s’est déroulée dans une opacité manifeste et un manque de coordination de la part de l’instance compétente. Nous ne savons pas si les mesures d’enquête que nous avons demandées ont été réalisées », dit Maria Boada‐Saña, chef de projet à la Fondation pour le bien-être des animaux. « J’espère que la décision dans l’affaire Ferdinand encouragera des sanctions plus sévères pour ceux qui enfreignent les règlements. Nous insistons sur ce point depuis des années. Il y a un manque notable de contrôles par les autorités vétérinaires, et l’examen d’une violation mènera souvent à d’autres conclusions.
Gabriel Paun, directeur européen d’Animals International, ajoute que « les blessures de Ferdinand étaient si graves qu’il était incapable de marcher, et pourtant il était encore soumis à des décharges électriques prolongées et à des coups de pied. Il a ensuite été tiré par un tracteur sur une corde pour le faire remonter dans le camion. Après cela, il a fondu de douleur et de chaleur dans une station-service en plein soleil pendant que le chauffeur savourait son déjeuner. Ce n’est pas seulement une violation des règlements; c’est une question morale et éthique qui doit être abordée.
Adrienne Bonnet, Responsable Campagne, Plaidoyer et Département Juridique chez Welfarm, déclare : « C’est triste de voir un animal français se retrouver dans une telle situation. Les États membres de l’Union européenne doivent aborder les questions de bien-être animal dans un effort commun. De l’approbation des véhicules de transport aux méthodes d’abattage dans les pays tiers, de telles situations ne peuvent être évitées que si les transports vivants de longue durée à l’intérieur et à partir de l’UE sont arrêtés.
Sans l’intervention des trois ONG, l’affaire n’aurait pas du tout été exposée. Cela laisse aux entreprises de transport l’impression d’un risque acceptable : les sanctions pour mauvaises pratiques ne sont pas assez fortes pour mieux agir à l’avenir, même si elles sont considérées comme des infractions majeures.
Les ONG demandent une interdiction totale des exportations d’animaux vivants. De nombreux États membres de l’Union européenne utilisent l’Espagne comme une échappatoire pour envoyer leurs animaux d’industries qui, autrement, ne seraient pas aussi rentables pour les pays tiers.