Le Parlement européen votera sur deux lois majeures sur le climat et la nature en juillet

Le Parlement européen votera sur deux lois majeures sur le climat et la nature en juillet

Découvrez ci-dessous pourquoi ces lois sont si importantes, quel impact ces deux votes en plénière pourraient avoir et ce que nous, ainsi que certains de nos membres, avons à dire à leur sujet.

Qu’est-ce que la directive sur les émissions industrielles ?

La directive sur les émissions industrielles (IED) a été conçu pour arrêter et/ou contrôler les émissions industrielles.

Adoptée en 2010, c’est actuellement la principale politique en Europe pour réglementer les émissions polluantes de l’industrie, y compris la pollution de l’air et les rejets d’eaux usées.

En 2022, la Commission a adopté des propositions visant à renforcer l’IED en incluant les émissions des grandes exploitations bovines dans son champ d’application, en plus des grandes exploitations porcines et avicoles déjà couvertes.

Toute installation contrôlée par l’IED est obligée de réduire les émissions et a besoin d’un permis pour fonctionner. La proposition initiale de la Commission suggérait d’inclure davantage d’élevages d’animaux de taille industrielle, avec un seuil de 150 unités de gros bétail (UGB) ou plus. 150 LSU correspondent, à titre d’exemples, une grande ferme avec 500 porcs, 150 vaches laitières, 10 700 poules pondeuses ou 21 400 poulets de chair.

L’objectif de cette révision était d’aligner davantage la directive sur les objectifs définis dans le pacte vert européen et d’autres politiques pertinentes. Le débat qui l’entoure a également mis le l’intensification de l’élevage de l’UE à l’honneur.

Le 10 juillet, le Parlement européen votera sur la proposition de la Commission. S’ils votent en sa faveur, des mesures incroyables pourraient être prises pour réduire nos émissions industrielles – en particulier celles de l’agriculture.

S’ils votent contre, cependant, ces systèmes continueront à causer de grands dommages à la nature et au climat – ce qu’ils font déjà à un rythme alarmant.

Qu’est-ce que la loi de restauration de la nature ?

L’année dernière, la Commission européenne a adopté une proposition de loi sur la restauration de la naturequi se concentre sur comment nous pouvons récupérer et protéger nos écosystèmes. Parmi ses objectifs, la proposition vise à restaurer au moins 20 % des zones terrestres et maritimes de l’UE d’ici 2030 et tous les écosystèmes dans le besoin d’ici 2050.

Il existe de nombreux exemples positifs de stratégies de restauration de la nature couronnées de succès. Le déploiement de ce type de stratégies au niveau de l’UE aurait alors des impacts considérables sur la biodiversité, les écosystèmes terrestres et marins, la santé de nos sols (ce qui est essentiel pour la sécurité alimentaire) et plus encore. Comme pour la directive sur les émissions industrielles, il est extrêmement important que les décideurs politiques reconnaissent la nécessité de cette décision et votent en sa faveur.

Quels sont les enjeux ?

L’état de la nature dans l’UE en 2020 rapport indique que seulement 14 % des habitats et seulement 27 % des espèces autres que les oiseaux ont actuellement un bon état de conservation. Par ailleurs, le bilan 2021 du Liste rouge des oiseaux de l’UE ont montré que 1 espèce d’oiseau sur 3 a décliné au cours des dernières décennies. Ces chiffres démontrent qu’au-delà des populations d’espèces, les individus d’animaux sauvages dans l’UE souffrent d’un déclin de la qualité de leurs habitats. La perte d’habitat est une source majeure de stress pour les animaux sauvages, limitant leurs mouvements et menaçant leur accès à la nourriture, à l’eau et à un abri.

Il est clair qu’il ne faut pas laisser ces problèmes se développer davantage. Seule une action au niveau de l’UE nous aidera à atténuer de manière significative nos impacts sur le climat et l’environnement. C’est pourquoi nous travaillons avec nos membres pour demander au Parlement européen d’aborder ces votes en plénière avec le sérieux qu’ils méritent.

Il est temps que nos politiques répondent aux besoins de notre planète !

Nous comptons sur le Parlement européen pour redéfinir le « changement climatique » – en modifiant le cours de la crise climatique, au lieu de la laisser se poursuivre – et en utilisant son pouvoir pour le bien de la planète.

L’agriculture devrait être très différente d’ici 2050. Voici ce que nous espérons pour l’avenir :

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