Le Canada prend deux mesures pour réduire le recours aux tests sur les animaux
Le objectif principal de la LCPE est de contribuer au développement durable en prévenant la pollution. Il prévoit une législation pour lutter contre un large éventail de sources de pollution, y compris les substances chimiques. Après plus de 20 ans, la LCPE a finalement été modifiée en réponse à l’évolution de la science et à l’exposition aux produits chimiques et polluants nocifs dans la société d’aujourd’hui.
Avec le projet de loi S-5connue sous le nom de Loi sur le renforcement de la protection de l’environnement pour un Canada en meilleure santé, le gouvernement du Canada reconnaît officiellement «l’importance de promouvoir le développement et l’incorporation en temps voulu de méthodes et de stratégies alternatives scientifiquement justifiées dans l’essai et l’évaluation des substances pour remplacer, réduire ou affiner l’utilisation des animaux vertébrés”. À cette fin, il invite les ministres de l’environnement et de la santé à utiliser ces méthodes et stratégies, lorsque cela est possible, lorsqu’ils évaluent si une substance est toxique ou a le potentiel de devenir toxique. Elle oblige également les ministres à publier, dans un délai de deux ans, un plan échéancier définissant les activités ou initiatives visant à promouvoir le développement et la mise en œuvre de ces méthodes et stratégies. Ce plan sera mis à jour et fera l’objet d’un rapport annuel.
De plus, le gouvernement canadien a également adopté des mesures visant à modifier la Loi sur les aliments et drogues par Projet de loi C-47, la Loi d’exécution du budget. En plus d’interdire les tests de cosmétiques sur les animaux et la vente de cosmétiques qui reposent sur de nouvelles données d’expérimentation animale, les modifications interdisent également l’utilisation d’un étiquetage faux ou trompeur concernant les tests de cosmétiques sur les animaux.
Avec ces nouvelles lois, le Canada se joint plus de 40 pays qui ont déjà interdit les tests sur les animaux pour les cosmétiques, y compris le UE. Il suit également les traces du États-Unisqui a adopté plus tôt cette année une nouvelle loi autorisant l’utilisation d’approches modernes et pertinentes pour l’homme à des fins réglementaires au lieu des tests standard sur les animaux.
Les nouvelles politiques nord-américaines sont des étapes importantes vers le remplacement complet des tests sur les animaux. En tant qu’acteur majeur de cette transition, l’UE peut encore devenir un leader mondial de l’innovation sans animaux en coordonnant un plan avec des étapes concrètes pour passer à une science non animale.