« Absolument inacceptable et illégal » : les mauvais traitements infligés par l’Irlande aux veaux mâles

Malgré preuve scientifique suggérant que ces animaux ne devraient pas voyager avant l’âge de 12 semaines en raison de leur système immunitaire sous-développé et de leur incapacité à utiliser correctement les dispositifs d’alimentation, l’industrie continue d’ignorer cette recommandation et les veaux sont exportés vers l’âge de 15 jours. En outre, l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) recommande une âge minimum de 5 semaines pour le transportsoulignant la vulnérabilité de ces animaux au cours de leurs premiers stades de vie.

De plus, la réglementation de l’UE stipule clairement que les veaux non sevrés doivent être abreuvés et, si nécessaire, nourris après 9 heures de transport, alors qu’ils doivent bénéficier d’une période de repos d’au moins 1 heure avant d’être à nouveau transportés. Cependant, des images révèlent que les veaux sont soumis à des trajets de 30 heures sans lait ni repos : une violation flagrante du droit de l’UE et un mépris général du bien-être animal.

D’autres images prises par RTÉ racontent la même histoire de voyages exténuants pour les jeunes veaux qui enfreignent le règlement de l’UE sur le transport d’animaux vivants. En outre, on pouvait voir des travailleurs donner des coups de pied à de jeunes veaux à plusieurs reprises, les frapper avec des bâtons et les jeter des remorques. .

Le documentaire a provoqué un tollé politique, le ministère irlandais de l’Agriculture confirmant une enquête sur les conclusions du programme. Le ministre irlandais de l’Agriculture, Charlie McConalogue, a qualifié les pratiques découvertes dans le documentaire de « tout à fait inacceptables et, dans certains cas, illégales ».

Le Taoiseach irlandais (Premier ministre) Leo Varadkar a qualifié les images de « répugnantes ». M. Varadkar a déclaré qu’il y aurait une action « solide et opportune » contre les personnes qui auraient enfreint les réglementations dans les images, et que la réputation du secteur reposait sur le respect des réglementations en vigueur.

Le documentaire prouve une fois de plus que la législation existante en matière de bien-être animal ne va pas assez loin pour protéger les animaux d’élevage de l’UE lors de l’élevage, du transport ou de l’abattage. La Commission européenne a le pouvoir d’améliorer la réglementation des transports cette année, avec la révision de la législation européenne sur le bien-être animal. En particulier, ils doivent :

• Interdire le transport des « animaux inaptes », y compris les animaux non sevrés, pour qui ces trajets sont encore plus difficiles à supporter
• Limitez strictement les temps de trajet
• Veiller à ce que les nouvelles règles soient mieux appliquées